« Un dialogue philosophique n’est pas une discussion de comptoir. Il ne suffit pas d’empiler ou de juxtaposer des opinions pour prétendre faire de la philosophie ! Le minimum est à la fois de dire ce qu’on pense et, surtout, de penser ce qu’on dit.
La meilleure manière de faire réfléchir chacun est, entre autres, de veiller à ce que les participants définissent les mots dont ils parlent, donnent des exemples et des contrexemples, repèrent les présupposés des idées qu’ils défendent, réfléchissent aux conséquences de ce qu’ils disent, reformulent leurs propos (ou celui d’autrui) pour s’assurer qu’ils soient bien compris. En travaillant ces compétences, il est possible de désamorcer tensions et malentendus, qui sont souvent les prémices de la violence et de l’intolérance. Philosopher avec des enfants et des adolescents, c’est faire confiance à leur intelligence mais, aussi, cultiver celle-ci. Il importe donc de les laisser se déployer, en mettant entre parenthèses, autant que possible, nos réponses d’adultes. Ce sont leurs questions et leurs réponses que nous devons faire bourgeonner et prospérer.
Un tel exercice philosophique aboutit souvent à découvrir qu’il est impossible (et heureusement !)
d’arriver à des réponses toutes faites ou identiques pour chacun. Il s’agit davantage de cultiver le plaisir du doute, en concevant ces réponses comme un horizon vers lequel tendre plutôt que comme un résultat à obtenir. Quelle que soit notre fonction au sein de professions liées au monde de l’enfance et de l’adolescence, la pratique des ateliers philo nécessite donc un changement de posture. Il convient en effet de (tendre à) se défaire d’une posture d’expert, qui détiendrait le Savoir ou la Vérité et dont la mission serait de les transmettre à des élèves considérés comme ignorants.
5. 6.
Bien au contraire, l’enjeu est de se glisser progressivement dans une nouvelle posture, plus égalitaire, où l’objectif n’est plus de savoir mais de comprendre. À égalité avec les enfants, tous deviennent des cochercheurs, dans un horizon où les réponses sont sans cesse perfectibles et où les pairs sont des atouts, et non des concurrents, dans la construction de réponses qui fassent sens, individuellement et collectivement. L’enjeu est donc davantage celui d’une émancipation plutôt que d’une transmission. L’objectif est donc d’adopter, de plus en plus, vis-à-vis de nos élèves une attitude critique, ouverte et humble, tout en mettant en sourdine notre désir de répondre à
leurs questions. De cette manière, notre mission est de multiplier, pour eux, les occasions de développer leurs habiletés à penser par et pour eux-mêmes. »

((j'étais tombé sur ce site parce que dans le descriptif de cours de peggy et flavio iels parlaient d'une "pédagogie du regard"
je suis pas sure que ce soit la mm chose dont l'article parle

mais à creusé parce que quel banger leur cour !!!!))

vrac

philo (en générale) > amener à reprendre un regard d'enfant/ d'extraterrestre

aider à détricoter les idées toutes faîtes
détricote toi aussi

forme

débat mouvant

boîte à question

exemple exercice :
donner des infos d’un article
chaque groupe doit faire une une, choisir un titre, une photo

observer les ≠ propositions

3 types de réponses (jsp quoi)

neutralité journalistique, biais